© Rootsville.eu

Duvel Blues #20
Festival 20th Anniversary
Puurs (27-05-2023)

reporter &photo credits: Paul Jehasse (Rapport Français)

info organisatie: Duvel Blues


© Rootsville 2023


20 ème anniversaire pour le Festival aux arômes de la brasserie DUVEL et ses bières excellentes, où le patron « Gust » avait encore contribué à une programmation intéressante.

Lancement de ce 20 ème avec nos compatriotes de Hideaway qui était le premier groupe à se présenter sur scène pour ce Duvel 2023.

Hideaway le groupe de blues flamand (avec des racines brugeoises) existe en 2016, 30 ans. Après trois CD studio, le groupe a sorti un CD live tant attendu à l'occasion de son vingtième anniversaire. Le titre du disque est : 76'51” LIVE, indiquant le nombre de minutes de musique sur le disque. Divers fans avaient souvent demandé un enregistrement en direct. Apparemment, Hideaway est légèrement meilleur en live que sur les CD (précédemment sortis). Le groupe a une histoire longue et aventureuse, jouant dans presque toutes les paroisses du pays. Le groupe a également accompagné de nombreux artistes américains venus en tournée dans les pays bas. 

Très en forme nos représentants belges, qui ont basé leur nom sur la chanson « Hide Away » de Freddie King, nous ont régalé avec leurs chansons basées sur le Blues, Rhythm and blues, R ‘n’ R, Soul, Gospel et aussi Country. Ils ont passé en revues leurs nombreuses compos et quelques covers bien amenés avec « Death Valley », « I’ll Play The Blues for You », « Mustang Sally », “Lonesome Valley », « I Shall Not Be Moved », “Back To New orleans »…

Bruno Deneckere et Kathleen Vandenhoudt duo harmonica guitare acoustique, « Leur premier album commun baigne dans une merveilleuse atmosphère de road trip et est une solide collection de leurs propres chansons blues, soul et country. » Deux sets inscrits à leur programme. Prestation qui débute avec « So In Love With You », « Reach For My Arms”, “Now Your Lighthouse Is Gone”. Leur double picking est excellent et se marie parfaitement avec leur guitare acoustique respective. Ils passent ensuite avec des morceaux comme « Drifting », « Moonlight » et « The Blues ». Ils s’entendent comme larrons en foire et le public est déjà conquis.

Le deuxième set sera d’un niveau, même, encore un peu plus relevé avec « Crescent Of The Moon », « Diamond » et notamment « Sharing The Blues ». Une belle surprise.

Kevin Gullage and The Blues Groovers. “Ceux qui suivent de près l’actualité musicale de La Nouvelle-Orléans ont sans doute déjà repéré un de ses jeunes talents, Kevin Gullage. Accompagné de ses Blues Groovers, il se produisait notamment, en résidence au B.B. King’s Blues Club installé dans le French Quarter. À 23 ans, Kevin compose, joue du piano, du mélodica et chante d’une voix qui semble venue d’une autre époque, « une âme ancienne », s’exclamait le jury d’American Idol auquel il a participé l’hiver dernier. 

Pour sa première venue en Europe, en tête d’affiche du New Orleans Festival d’Innsbruck en Autriche, Kevin Gullage présente un répertoire d’une grande variété. Mais s’il y a un genre dans lequel le jeune homme semble parfaitement s’identifier, c’est bien celui du blues, qu’il compte faire découvrir au plus grand nombre avec son album “Something Old, Something New, Something Borrowed  Blues” sorti le 15 juillet dernier chez Basin Street. Intention qui semble réussie face à l’accueil enthousiaste et chaleureux du public, de tout âge et de tout horizon, venu faire la fête dans la capitale tyrolienne. À chaque prestation, les bien nommés Blues Groovers distillent en effet ce je-ne-sais-quoi qui vous oblige à taper la mesure du pied et remuer la tête… Un groove insensé.

Composé de musiciens expérimentés : Tony Gullage à la basse (directeur artistique du groupe, également père de Kevin), Brandon Adams à l’orgue ainsi que Carlton Ross à la guitare, Mac Carter à la batterie et par le saxophoniste Roderick Jackson.

Kevin a commencé sa carrière en tant que multi-instrumentiste, mais s'est finalement tourné vers le piano. Sa passion pour le piano l'a amené à étudier la musique au prestigieux New Orleans Center for Creative Arts, The Louis Armstrong Jazz Camp (dont les anciens élèves incluent Jon Batiste, Troy "Trombone Shorty" Andrews et "Big Sam" Williams) et plus tard à l'Université Loyola. La Nouvelle Orléans. 

Quelle claque nous avons reçu. Une représentation magnifique, pleine de fougue, avec une énergie hors du commun. Ils commencent avec des covers « Sweet Home Chicago », « The House Of The Raising Sun », « Pride & Joy » tout en douceur et slow blues loin du R ‘n’ R de Stevie. « Blues For The City » d’Eric Gales et un beau « Thrill Is Gone » de BB King revisité. Le guitariste se livre à fond prend des poses expressives allant jusqu’à se coucher par terre. Kevin veux rendre hommage à une chanteuse formidable qui nous à quitté tout récemment à 83 ans, j’ai nommé Tina Turner.

Les deux coup de chapeau vont donc à « Private Dancer » et « Proud Mary » que Tina s’était finalement apropriée car composée à l’origine par John Fogerty. Un classique nous est alors servi avec « Hey, Hey, The Blues is Allright ». Après d’autres surprises « I Can’t stand The Rain », ils nous reviendront pour un dernier rappel. Je crois que pas mal de gens en sont restés sur le derrière. Vous pourrez les revoir lors du Djud’là Blues festival à Liège Place du Tertre le 10 Juin vers les 21/22 heures (à ne surtout pas manquer).

Vanessa Collier Band. Je me rappellerai toujours dans l’Hôtel Condado à San José de cette jeune fille seule avec moi devant la scène des concerts de la « pré cruise 2016 » Je savais bien peu, comment l’ascension de cette jeune fille, avec son sac à dos, duquel dépassait le bout d’un saxophone, allait être d’une telle ampleur. Pour moi elle fut le meilleur concert du dernier Swing de Wespelaar 2022, avec une prestation cinq étoiles. J’étais vraiment très curieux de la revoir ici au Duvel 2023. Cette jeune fille de Columbia (Caroline du Sud) vit dans une famille harmonieuse. Programmée assez tôt dans le festival - déjà son arrivée avec stop/over à Istanbul et arrivée quand on ne peut plus manger à l’hôtel car la cuisine est fermée vous laisse vraiment impuissante à la situation – car elle devait déjà être présente au Festival de Schoppingen en Allemagne le lendemain. Mais vaillante et ayant très peu dormi, elle ne s’est pas fait prié pour nous offrir un spectacle fabuleux, plein de vivacité.

Elle nous a joué la plupart de son dernier album live avec notamment « I Can’t Stand The Rain » d’une quinzaine de minutes. Un slow blues fantastique mené de main de maître par Laura Chavez (guitare) (nommée meilleure musicienne de l’année 2023). Elle a prouvé par ses solos, toute la véracité de sa victoire méritée. Ici donc Vanessa a récidivé sa prestation de l’année dernière à Haacht en faisant tourner les têtes et les oreilles avec ses interventions splendides au saxophone. Elle termine par un hommage à sa mère avec « Two Parts Sugar, One Part Lime » en rock dévastateur. Le public réclamera avec vigueur, suivez mon regard Johan, un encore que Vanessa avec un grand sourire interpréta avec bonheur. Superbe prestation.

Kevin Burt exerce son métier de bluesman électrisant depuis plus d'un quart de siècle, ce qui lui permet de "dissiper le mythe selon lequel le vrai blues n'a pas de racines en Iowa". Burt livre du soul blues avec conviction ; il chante et joue de la guitare et de l'harmonica. C'est de la vraie soul de façade. Sa voix vous attire, riche, douce et émotive.

C’est d’une voix puissante donc, qu’ il nous a interprété plusieurs de ses chansons favorites : « Your Smile », « Purdy Lil Thing », « Stone Crazy » et aussi « Long Train Running ». Je dois vous avouer que j’ai eu un coup de mou et ai du aller respirer pour soutenir les trois derniers concerts restants.

Beverly Jo Scott n’est plus à présenter. La « Mama » de « The Voice Belgique » a su convaincre depuis dix ans d’émission ses talents non seulement vocaux mais en plus d’être un excellent coach musical. Ecumant les scènes belges depuis de nombreuses années maintenant, ses concert sont presque directement « sould out » dès leurs annonces. Elle était notamment accompagnée par deux très bonnes chanteuses Loredana et Carmen qui l’ont bien soutenue tout du long.

Comme toujours notre américaine d’Alabama favorite a su à nouveau montrer tout son talent vocal harmonieux « Falling In Love With You ». « With A Little Help of My Friend, immortalisé par Joe Cocker à Woodstock, nous replonge indéniablement dans cette époque baba cool. Pour la deuxième fois de la journée, « The House Of The Raising Sun » a retenti également. Bob Cimino à la guitare nous a aussi montré toute l’étendue de son talent.

Jontavious Willis. « Chaque génération ou presque, un jeune bluesman fait irruption sur la scène et envoie une secousse dans la communauté du blues.  Jontavious Willis peut avoir cet effet sur les gens. Le multi-instrumentiste de 24 ans a été nominé pour un GRAMMY en 2020 grâce à son dernier album, Spectacular Class .

À travers des paroles originales écrites par Willis lui-même, le talentueux musicien livre un album intemporel qui présente des voix dynamiques et tous les types de blues : Delta, Piedmont, Texas et Gospel. Ses prouesses exceptionnelles en matière de fingerpicking, de flat-picking et de slide sont également exposées. Originaire de Greenville, en Géorgie, Willis a grandi en chantant de la musique gospel à la Mount Pilgrim Baptist Church avec son grand-père. Depuis son plus jeune âge, il avait le talent et la passion pour la musique et la capacité d'aiguiser ses compétences rapidement. À l'âge de 14 ans, il est tombé sur une vidéo YouTube de Muddy Waters jouant "Hoochie Coochie Man" et a été instantanément accro au blues. 

De nombreux fans de Willis le considèrent comme une vieille âme. Son style de jeu des instruments et sa voix touchent aux racines mêmes du country blues. Il ramène la véritable âme de la musique. Un titre de journal l'a un jour qualifié de "bluesman de 70 ans dans un corps de 20 ans".» Quelques titres « Long Winded Woman », un « The Blues is Dead? » ainsi qu’un morceau a cappella en splendide interprétation et une super version de Blind Willie Mc Tell « Broke Down In ». Encore une belle surprise.

Band Of Friends est un groupe de blues rock international. Il est formé en 2012 par Gerry McAvoy, ancien bassiste de Rory Gallagher. En plus d'interpréter des classiques de Rory Gallagher, le trio compose de nouveaux morceaux et sort un premier album studio, Too Much Is Not Enough, en 2013. L'album est accompagné d'un DVD live immortalisé au Kulturhalle de Remchingen, en Allemagne. La même année, la formation remporte le prix du meilleur groupe aux European Blues Awards. Le groupe en 2023 est maintenant composé de: Gerry Mc Avoy donc dernier rescapé de l’aventure Gallagher, à la basse, Brendan O’Neil batterie, et deux guitaristes ; Paul Rose ( Il a joué avec certains des plus grands noms de l'industrie.

Rory l'a choisi parmi 1000 jeunes guitaristes pour remporter le concours du meilleur guitariste sponsorisé par Fender.) et Jim Kirkpatrick (Il a grandi en écoutant la musique de Rory.
Il joue également avec son Band FM.) Je dois dire que la musique de Rory a eu des difficultés à prendre son envol mais la fin de festival a été relevée par des morceaux : « Bad Penny » « Tattoo ‘d’ Lady », « Don’t Ever Change »… vraiment entraînant et cela a permis au public nombreux de finir la soirée très agréablement.

A l’année prochaine lieve nederlands sprekende vrienden.